8 raisons qui font de Darktable mon logiciel de retouche photo préféré
Dans les articles précédents je vous ai expliqué l’importance d’étudier la photographie pour devenir un meilleur vidéaste de sport. Je vous ai également proposé deux livres pour débuter la photo et les bases à connaître pour commencer la retouche numérique.
Je vous ai présenté brièvement les logiciels de retouches les plus connus et aujourd’hui je vous propose de revenir plus en détails sur Darktable et sur les 8 raisons pour lesquelles je trouve que c’est l’un des meilleurs logiciels et pourquoi je l’utilise au quotidien.
Raison 1 Darktable un logiciel gratuit et open-source à vie
Aujourd’hui la plupart des logiciels sont non seulement payants mais ils suivent tous le modèle économique de l’abonnement. Il y a quelques années, il était possible d’acheter une licence à vie pour la suite adobe Lightroom et ainsi avoir accès à une version complète sans limite de temps. Alors oui, on ne pouvait pas accéder aux mises à jour sans repasser à la caisse, mais au moins on pouvait continuer à travailler et accéder à ses anciens projets.
Aujourd’hui, le ticket d’entrée est certes beaucoup moins cher grâce à l’abonnement (quelques dizaines d’euros pour Adobe Lightroom) mais si vous souhaitez annuler votre abonnement, vous ne pourrez tout simplement plus avoir accès à Lightroom et tout votre travail. On est en quelque sorte marié avec le logiciel. Prisonnier.
Personnellement je n’aime pas du tout cette politique. Ce système d’abonnement à des avantages certes, mais il est bien trop contraignant. Pour ma part je veux avoir la possibilité de conserver l’historique des développements photos, avoir le luxe de les reprendre et retravailler plusieurs années après. Je veux avoir la certitude de conserver le tri et le catalogage de toutes mes photos.
Raison 2 Darktable propose une solution de catalogage des photos pérenne et ultra efficace
A l’aire de la photographie numérique, on se retrouve constamment à devoir gérer un flux massif de données et de nouvelles photos. Le numérique nous donne la possibilité (parfois à tort) de multiplier les prises, si bien que l’on se retrouve souvent avec des centaines (voir milliers) de photos suite à un shooting.
Aussi, lorsque que l’on commence à s’intéresser à la photographie, il est essentiel à mon sens de réfléchir à une organisation et un système de tri pour retrouver vos photos facilement dans l’océan de clichés fraîchement capturées et la jungle de vos disques durs.
Pour moi le catalogage et le système de gestion des photos est aussi important (si ce n’est plus) que les fonctions de développement photo en lui-même. Quel intérêt de passer des heures à retoucher des photos si c’est pour les perdre au fond d’un dossier sans jamais les retrouver ?
Une des facettes de Darktable que j’aime le plus est justement son système de tri des photos : la table lumineuse. La table lumineuse est l’endroit où tout est agencé grâce à des notes, des tags et des méta-données. Grâce à cette table, vous pouvez retrouver en trois cliques les photos de votre grande tante, habillé en bleue lors d’un weekend en bretagne entre 2009 et 2023.
Alors ce n’est pas magique et cela vous demandera rigueur et méthodologie, mais si vous le faites, vous aurez réellement ce genre de possibilité.
Le système de catalogage de Darktable est une vraie merveille pour les gens organisés. Même si les logiciels de retouches concurrents comme Adobe Lightroom ou capture one en propose un également, l’avantage de Darktable réside encore une fois dans la gratuité. Ainsi, toutes les photos que vous avez trié en 2023, vous pourrez toujours y accéder et conserver les tags et critères de classification en 2050 si vous le souhaitez. Est-ce que ça sera le cas avec Lightroom ? Peut-être que oui, mais vous aurez peut-être décidé d’interrompre vos abonnements à plusieurs dizaines d’euros par mois d’ici là et dans ce cas, êtes-vous sûr et certain que vous aurez toujours la possibilité de continuer à gérer vos dossiers.
Il vous faudra peut-être utiliser une deuxième méthode de classification. Mais je n’ose imaginer la galère avec deux méthodes ou deux logiciels différents (déjà que c’est compliqué d’être rigoureux avec une méthode…).
Darktable est donc pour moi le choix de la pérennité et l’assurance de conserver mes photos triées dans le temps et ce au fil des années.
Raison 3 Darktable vous ouvre la puissance du flux de travail relative à la scène
Flux de travail relatif à la scène ou relatif à l’affichage ?
Voici deux notions avancées dans la post-production photo / vidéo mais qui ont une importance capitale et qui sont là encore à l’avantage de Darktable.
Ces notions complexes seraient trop longues à développer ici et feraient l’objet d’articles détaillés supplémentaires pour ne pas alourdir le propos.
Pour vulgariser, retenez simplement que le signal (l’image) passe par tout un tas d'opérations et de conversion depuis la captation à la diffusion. Les espaces colorimétriques ne sont pas les mêmes entre le capteur de la caméra, l'affichage et vos yeux. Les plages dynamiques non plus. Aussi, des opérations mathématiques sont réalisées pour convertir le signal (l'image) d'une étape à l'autre du processus.
La différence majeure entre les deux flux réside tout simplement dans le moment où l'on manipule les images et applique les retouches colorimétriques dans la chaîne de traitement de l'image.
Dans le cas du flux de travail relatif à l’affichage (display referez workflow) nous retouchons l’image dans l’espace colorimétrique de l’écran de l’ordinateur.
Dans le cas du flux de travail relatif à la scène (scène referred workflow) toutes les retouches sont réalisées en amont et la conversion apparaît en toute fin du processus.
Le flux de travail relatif à la scène était pertinent il y a quelques dizaines d’années, mais aujourd’hui les capteurs des caméras et appareils photos ont des plages dynamiques bien plus importantes que ce que peuvent afficher les écrans d'ordinateurs. Aujourd’hui travailler en flux relatif à l’affichage comme la plupart des logiciels de retouches c’est travailler de manière bridé et ne pas exploiter 100% des capacités de nos appareils photos.
Darktable a opéré un grand changement de philosophie il y a quelques années pour prendre le tournant et se développer autour du flux de travail relatif à la scène de manière à pouvoir tirer le plein potentiel des capteurs photos de plus en plus performants.
Ici encore, l’avantage de Darktable c’est non seulement de proposer un flux de travail moderne (le flux de travail relatif à la scène) mais surtout de donner la possibilité à l’utilisateur d’avoir le choix et maîtriser son flux de post-production de A à Z. On peut ainsi choisir pour chaque photo quel processus utiliser, voire même utiliser les deux selon nos besoins pour la même photo.
Bien sûr encore une fois, cela demande plus d’apprentissage et de comprendre ce que l’on fait sous peine d’avoir des résultats catastrophiques.
Raison 4 Darktable possède une philosophie proche de l’étalonnage cinéma
Si vous êtes également vidéaste, vous connaissez très probablement les fameuses “Primary wheels”, c’est roues colorimétriques qui permettent de jouer sur la tonalité et la colorimétrie selon les régions de l’image (basses lumières, hautes lumières, tons moyens).
Ces roues sont très plébiscitées dans le monde de la vidéo pour réaliser des corrections colorimétriques ou créer des styles et esthétiques (le fameux look cinéma).
Certains modules de Darktable tels que “Balance des couleurs RVB” développés par Aurélien Pierre ont justement pour vocation de proposer des outils d’étalonneurs aux photographes.
Aurélien Pierre a développé ce module en se basant sur l’excellent bouquin “Color Correction handbook” d’Alexis Van Hurkman, une référence de la colorimétrie vidéo.
Idem pour le flux de travail relatif à la scène (scène referred workflow) dont je vous ai parlé précédemment. C’est à la base un processus issu du monde du cinéma qui permet aux coloristes de travailler en master indépendamment des médias de sortie.
En tant que vidéaste, c’est donc un super point positif de travailler avec diverses applications qui se basent sur des philosophies similaires pour apprendre à corriger nos images qu’elles soient photos ou vidéos. Utiliser Darktable sera donc un plus surtout si vous utilisez le meilleur logiciel de montage vidéo : Da Vinci Resolve.
Je ne vous cache pas qu’il vous faudra du temps pour maîtriser Darktable et Da Vinci Resolve. Il vous en faudra d’autant plus pour faire le lien entre les deux et les outils (qui sont tous de mêmes différents ne serait-ce qu’au sujet de l’ergonomie). Ca ne se fera pas du jour au lendemain mais c’est à mon sens un bon point d’essayer de conserver les mêmes philosophies lors de vos étalonnages vidéos et vos post-traitements photos.
Raison 5 Darktable est une solution cross plateforme
S’il vous arrive de travailler sous plusieurs OS, vous pourrez retrouvez vos projets et continuer votre travail quelque soit la station de travail disponible. Darktable est compatible Linux, PC et macOs. (malheureusement pas Android, ni iOs à ma connaissance).
Pour ma part, ma station de travail et d’étalonnage principale est sur Windows. Mais je possède également un Pc portable vieillissant que je garde pour la mobilité et le travail en déplacement.
Comme ce PC est très peu puissant par rapport aux standards actuels, j’ai installé une distro Linux très légère pour avoir un PC rapide. Couplé avec la légèreté de Darktable, je peux ouvrir ma table lumineuse et faire du tri à distance où que je sois. J’évite cependant de faire rentrer dans la table noire et faire des retouches qui seraient trop gourmandes en performances.
Note : Darktable est léger tant que vous restez sous la table lumineuse mais il possède également des algorithmes très puissants et gourmands dans la chambre noir (la page de retouche) qui peuvent le rende très gourmand (et lent). Ainsi, j’utilise simplement Darktable pour faire le tri et j’attends généralement d’être sur ma véritable station de travail puissante et mes écrans de grande qualité pour développer et retoucher les photos.
Si demain j’envisage de passer sous Mac, j’aurai la certitude que le logiciel fonctionne également. Seul bémol pour Ipad Os. A l’heure actuelle, des versions de Adobe Lightroom sont proposées sur Ipad Os, mais rien concernant darktable. Cela aurait pu être un sacré avantage de pouvoir faire du tri et de la retouche depuis un Ipad Pro.
Raison 6 La gestion des masques sous Darktable
Lorsque qu’on retouche des images, il y a concrètement deux grandes étapes :
les corrections primaires : corrections qui s’appliquent à l'entièreté de l’image dans le but de corriger et la rendre neutre (le plus réaliste possible par rapport aux conditions de prises de vues)
les corrections secondaires: corrections qu’on applique spécifiquement à certaines portions de l’image
Je trouve que Darktable brille réellement au niveau des corrections secondaires grâce à un système de masques très poussé. Entre masquées par région (ellipse, gradient, plume) et un système HSL (hue saturation luminance) qui permet de faire des sélections très précises sans créer d’artefacts et halo autour des sujets.
Il est possible de coupler les deux très facilement, créer des booléens et fusions de masques et même de réutiliser les masques sur plusieurs modules pour obtenir des retouches homogènes cohérentes.
Darktable fait vraiment très fort avec cette gestion des masques qui je trouve, surpasse même celle de Da Vinci Resolve (qui est pourtant le meilleur logiciel d’étalonnage du monde).
Raison 7 La reconstruction des hautes lumières
Darktable propose différents modules de reconstruction des hautes lumières et une multitude d'algorithmes pour sauver vos images. Je n’avais jamais vu autant d’options et de possibilités pour reconstruire les hautes lumières sur d’autres logiciels.
On touche cependant ici à de la retouche avancée qui demande une grande finesse et une compréhension minimale du photographe dans son travail. Ici, il ne s’agit plus seulement de pousser les sliders au pif pour voir ce qui se passe. Non. De cette manière les opérations peuvent détériorer l'image plus que ce qu’elle n’était initialement. Mais une fois maîtrisée, c’est un champ des possibles qui s’ouvrent à vous avec des fonctions très puissantes.
Encore une fois, cela vous demandera par contre un temps d’apprentissage plus conséquent. Heureusement il y a d'excellentes sources d’informations à ce sujet qui vous guideront comme les tutos d’Aurélien Pierre.
Raison 8 Darktable est le meilleur logiciel de Dodge & Burn grâce au module Tone Equlizer
Encore un module développé par Aurélien Pierre qui est unique à Darktable à ma connaissance. Il s’agit d’un module qui permet de régler très rapidement l’exposition de l’image par plage de tonalité à l’aide d'un “masque de tonalité”. En gros un système qui permet de réaliser la fameuse technique du Dodge & burn très rapidement.
Un outil que j’utilise systématiquement et qui transcendant mes photos noires et blanc sur lesquelles je joue énormément avec les contrastes.
Une merveille à utiliser. J’adorerais qu’un tel outil soit disponible en vidéo sur Da Vinci.
Les autres atouts de Darktable
Voici en vrac de quelques autres atouts et fonctions que j’adore sous Darktable mais que je ne peux détailler ici sous peine d’alourdir l’article :
le module de calibration des couleurs qui permet de corriger finement les colors casts
l’interface paramétrable sobre et GRISE (quand on sait à quel point la perception des couleurs dépend du contraste qui l’entoure je trouve ça aberrant de voir tous les logiciels actuels adoptés des UX sombres simplement pour le côté esthétique. Dans darktable vous avez la possibilité de régler votre application sur le gris moyen 18%. C’est moche certes, mais c’est parfait pour ne pas fausser votre perception des couleurs et maîtriser vos retouches. Et ça devrait être la norme et une priorité pour tout logiciel professionnel qui se respecte !).
la gestion des clones et pouvoir réaliser pleins de modifications sur des clones d’images sans alourdir le disque dur.
la simplicité pour travailler sur des disques de travail et passer d’un ordinateur à l’autre.
le module “Diffuse or sharpen” qui permet de gérer les contrastes et la diffusion d’une manière très fine comme nul part ailleurs. (Module très technique que j’ai encore du mal à maîtriser mais qui ouvre des perspectives incroyables pour l'esthétique de mes images.)
Darktable un logiciel qui n’est pas exempte de défaut
Je ne peux pas terminer cet article sans parler des défauts de Darktable sans quoi je ne serais pas objectif.
Car oui, il y a beau y avoir beaucoup de raisons qui me font aimer Darktable, il n’est pas fait pour tout le monde et certains défauts seront probablement éliminatoires pour beaucoup de photographes.
Une courbe d’apprentissage longue et parfois douloureuse
Darktable n’est pas réputé pour être le soft le plus ergonomique et user friendly.
Je suis d’accord avec ça. Ce n’est pas le logiciel qu’il vous faut si vous n’aimez pas les prises de tête. Il y a énormément de modules dont beaucoup semblent (sur le papier) similaires et vous pourrez rapidement être perdu pour savoir lequel utiliser lors de vos retouches.
Les fonctions au sein de chaque module sont parfois elles-aussi très (trop) nombreuses et peuvent rebuter beaucoup de monde.
Darktable est souvent perçu comme une usine à gaz.
Maîtriser et savourer darktable vous demandera beaucoup de patience et d’apprentissage par essais erreurs. Il vous faudra du temps pour trouver un workflow qui vous convienne pleinement. Mais une fois maîtrisé et compris, Darktable vous donnera plus de possibilités que n’importe quel autre logiciel.
Si vous débutez et que vous êtes pressé de faire de belles photos, vous aurez probablement de meilleurs résultats avec des softs tels que Capture one, One ou adobe lightroom.
L’absence de presets
Un point négatif pour les débutants: vous ne trouverez que très peu de presets pour des photos toutes faites en comparaison de Lightroom.
Les influenceurs proposent un nombre incalculable de presets pour Adobe Lightroom pour se rapprocher de leurs “looks”. Sachez que ce n’est pas le cas sur Darktable. Il est tout à fait possible de créer des presets sous Darktable mais le logiciel étant très technique, très peu de gens l’utilisent en proportion par rapport à Lightroom. Il y a donc beaucoup moins de ressources en ligne.
A mon sens c’est un non-défaut car je pense que l’utilisation de presets est à proscrire si vous voulez vous investir sérieusement en photographie. Utilisez vos propres presets pour augmenter votre productivité oui, mais utilisez ceux des autres non.
Si vous utilisez les presets des autres par solution de facilité, vous en serez dépendant, ne deviendrez jamais autonome et vous serez bridé un jour ou l’autre dans votre créativité.
Je mets tout de même ce point comme un défaut pour que les débutants impatients soient au courant.
Un batch editing perfectible
Le batch editing c’est la capacité à traiter un grand lot de photos avec un même style. Cela est très important pour travailler efficacement notamment lorsqu’on est professionnel et qu’on vit de nos images. Lorsqu’on travaille pour le compte de clients il est impératif de s’assurer une homogénéité dans les retouches et gagner en productivité.
Malheureusement, aujourd’hui encore je trouve que le batch editing est vraiment poussif sur Darktable. Soit le logiciel est encore perfectible de ce côté, soit je n’en ai pas compris toutes les subtilités.
Darktable en retard technologiquement ?
A l’heure où tous les logiciels se targuent d’avoir des “IA”, des fonctions qui augmentent la productivité, Darktable n’en est pas pourvu.
Je ne sais pas si c’est un point positif ou négatif tant on pourrait remettre en question l’usage de l’IA dans les disciplines artistiques et créatives. (Ca serait d’ailleurs une question très intéressante à étudier dans un prochain article).
Ceci dit, en tant que logiciel libre, le développement de Darktable repose sur la motivation et le travail de valeureux développeurs qui le font sur le temps libre. (C’est d’ailleurs un exploit de voir des équipes arrivées à se structurer sans la hiérarchie d’une entreprise quand on y pense).
Au-delà des problèmes de direction que cela peut impliquer, on peut naturellement imaginer que Darktable soit dépassé sur les nouveautés et la recherche en termes d’IA devant les armées de développeurs qui sont embauchés pour travailler à l’année sur des suites tels qu’Adobe.
Il y a fort à parier que Darktable devienne de moins en moins compétitif en termes de productivité. Mais encore une fois, la photographie est-elle toujours de la photographie quand des logiciels comme Luminar modifient intégralement nos photos avec des algorithmes ?
Conclusion
Darktable ne vous prend pas par la main et sera souvent punitif si vous ne savez pas ce que vous faites. Il en résulte une courbe d’apprentissage particulièrement longue et hasardeuse avant d’obtenir de bons résultats contrairement à d’autres logiciels tels que lightroom ou capture one qui sont objectivement plus ergonomiques et plus permissifs dans leurs approches.
Mais si vous êtes motivés, je pense que le jeu en vaut la chandelle.
Une fois maîtrisé, le logiciel vous offre plus de possibilités et de latitude que tous ses concurrents. Darktable vous forcera souvent à comprendre la physique et le pourquoi du comment. Étant assez scientifique dans l’âme, j'aime beaucoup cette approche et je trouve que grâce à Darktable j’ai dû creuser et apprendre beaucoup plus que ce que je ne l'aurais fait si j’avais utilisé des logiciels plus accessibles.
Je ne sais pas si je suis réellement un meilleur photographe grâce à Darktable… Mais une chose est sûre: utiliser ce logiciel m’a permis de développer une certaine sensibilité à la physique derrière la photographie et je pense que cela me servira beaucoup plus sur le long terme que si j’avais utilisé des outils tout fait qui faisait le job à ma place.
Et pour finir sur le point qui est peut-être le plus important, darktable m’a permis de développer mon propre style plutôt que de tomber dans la facilité (les presets lightrooms) et devenir une pâle copie des photographes influenceurs qui inondent la toile. Avoir un style, trouver sa singularité, être unique… c’est quelque chose d’inestimable dans un domaine créatif et tout le monde devrait tendre vers ce but plutôt que de vouloir copier les tendances Instagram.